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En marge de la diplomatie conventionnelle, il existe toujours d’autres formes de relations par le biais desquelles la politique étrangère est mise en œuvre. Parmi elles, nous pouvons citer les opérations de type non militaire, comme celles de maintien de la paix, qui jouent un rôle essentiel. Certes, le Kazakhstan est relativement peu expérimenté en la matière, mais il peut être intéressant d’aborder ce qui a trait à celles-ci.
Le maintien de la paix au Tadjikistan
Durant la guerre civile au Tadjikistan, conformément à la décision des pays de la CEI (Communauté des États Indépendants), des forces de maintien de la paix en provenance de Russie, du Kazakhstan, d'Ouzbékistan et du Kirghizistan ont été déployées au Tadjikistan.
Au tout début, le 10 septembre 1992, un bataillon d'assaut aéroporté sans équipement a été envoyé au Tadjikistan, soit 300 soldats de la 35ème brigade d'assaut aéroportée, stationnée dans la ville de Kapchagai.
Un peu plus tard, au printemps 1993, un bataillon consolidé de trois compagnies d’infanterie a été constitué, sans véhicules blindés permanents, à partir de trois entités gouvernementales — le Ministère de la Défense, le Ministère des Affaires Intérieures, et les troupes frontalières du Comité de Sécurité Nationale (KNB). Le service dans le bataillon groupé s’est effectué sur la base d'un renouvellement régulier des effectifs, tous les trois mois.
Durant la guerre civile au Tadjikistan, la mission de combat de l'armée kazakhe consistait à renforcer les barrages routiers et les avant-postes près de la frontière russe à Kalai-Khumb. Dans le cadre du déploiement de ce bataillon consolidé, les Forces Armées du Kazakhstan ont subi les pires pertes obtenues dans une seule bataille. Le 7 avril 1995, une compagnie de troupes internes a été prise en embuscade dans une bataille à armes inégales avec l’adversaire, alors qu’elle effectuait une ronde aux abords des gorges de Pshihavr dans le Pamir. Au cours de celle-ci, 17 personnes sont mortes, 33 ont été blessées. Si l’on prend en compte l’ensemble des missions de maintien de la paix au Tadjikistan durant les hostilités, le bataillon kazakh a perdu au total 54 soldats, tués ou disparus. La mission a officiellement pris fin en 2000, même si les troupes de maintien de la paix n’ont quitté le terrain qu'en 2001.
Le maintien de la paix en Irak
Après l'opération de maintien de la paix au Tadjikistan en 2000, l’unité Kazbat a été créée. Comme cela a été écrit, à la disposition du Président :
«Créer un bataillon de maintien de la paix kazakh sous la forme d'une institution d'État (ci-après « Kazbat »), sur la base du troisième bataillon d'assaut aérien de la brigade d'assaut aérienne, et en tant que membre des Forces Armées de la République du Kazakhstan».
À cette époque, il s’agissait de la seule unité dans la région dédiée au maintien de la paix, et à ce jour, elle demeure la seule qui subsiste.
Après cette opération de maintien de la paix au Tadjikistan, la mission suivante de l’armée kazakhe a été l’opération de maintien de la paix sous l’égide des États-Unis et de l’OTAN en Irak (« Opération Liberté Irakienne »).
Kazbat a participé à l'opération de maintien de la paix en Iraq durant cinq années, de 2003 à 2008. De 2003 à 2007, l'unité faisait partie de la Division Internationale « Centre-Sud » sous le commandement de la Pologne. Depuis l'automne 2007, l'ISO, seul contingent étranger, est directement subordonné au commandement américain de la Division Internationale « Centre ».
Au total, plus de 270 soldats y ont participé. Les Kazakhs étaient représentés par des brigades anti-bombes, qui ont sécurisé de nombreux champs de mines et munitions encore actives, et mené des opérations d'ingénierie. Il y a eu 10 rotations d’effectifs, d’une durée de 6 mois chacune. En Irak, les Kazakhs ont neutralisé plus de 4,5 millions de diverses munitions — mines, missiles et obus. On déplore cependant le décès du capitaine Kairat Kudabaev durant cette mission.
La formation au maintien de la paix
Outre la formation aux différentes armes, les futurs soldats de la paix suivent une formation spécialisée au Kazakhstan – actuellement, le centre de formation «Partenariat pour la Paix» de l’Institut Militaire des Forces Terrestres (KAZCENT) opère au Kazakhstan :
- KAZCENT a été créé en 2008 sur la base de l’Institut Militaire des Langues Étrangères, rattaché au Ministère de la Défense du Kazakhstan.
- Reconnu en Décembre 2010 comme le 19ème membre de la Communauté des Centres d’Apprentissage et de Formation en Partenariat. Cette reconnaissance a été délivrée par le Comité Politique de l’OTAN, à la suite d’une série de visites et d’évaluations d’experts de l’OTAN.
- A rejoint l’Association Internationale des Centres de Formation en Maintien de la Paix (IAPTC) en Septembre 2010.
KAZCENT est le seul centre de formation du «Partenariat pour la Paix» situé en Asie Centrale qui est officiellement reconnu par l’OTAN.
Le centre dispense une formation dans deux domaines – des cours spécialisés et des cours linguistiques.
La formation spécialisée comprend les domaines suivants :
- Terminologie militaire en Anglais dans les opérations internationales
- Sécurité régionale en Asie Centrale et en Afghanistan grâce à la sensibilisation culturelle
- Introduction au maintien de la paix des Nations-Unies
- Officiers d’état-major des Nations-Unies
- Droit des opérations de maintien de la paix
- Cours de l’ONU sur la «Protection des populations civiles»
- Agent de Police des Nations-Unies
Les cours linguistiques comprennent eux un cours d'anglais intensif d’ordre général et un cours d'anglais intensif dans le cadre du programme international d’instruction et de formation militaire (IMET).
Par ailleurs, la notion de maintien de la paix a été revue séparément sur le plan législatif suite à l’adoption de la loi «sur le maintien de la paix». Le « Manuel de Préparation à une Opération de Maintien de la Paix » détaille la planification, la formation du contingent national, la création d'un quartier général opérationnel ainsi que d’autres éléments. Un contrat-type pour la participation à une opération de maintien de la paix est également joint séparément.
La loi «sur le maintien de la paix»
La loi a été adoptée le 15 juin 2015. Elle n'a été modifiée qu'une seule fois en 5 ans, le 11 juillet 2017.
Elle réglemente les relations publiques liées à la participation du contingent national de la République du Kazakhstan aux opérations de maintien de la paix et de sécurité (missions), conformément aux obligations internationales adoptées par la République du Kazakhstan.
Les objectifs associés au maintien de la paix sont d'aider la communauté internationale et les États étrangers à prévenir, éviter et mettre fin aux conflits armés entre pays ou à l'intérieur d'un État, et de fournir une aide humanitaire conforme aux obligations internationales contractées par la République du Kazakhstan.
Les décisions de participation du contingent national à une opération de maintien de la paix sont prises par une organisation internationale et (ou) un traité international ratifié par la République du Kazakhstan.
La participation aux opérations de maintien de la paix se fait sur la base du volontariat.
Les éléments suivants sont cependant des incitations pour les acteurs du maintien de la paix :
- Un salaire à trois chiffres
- Au retour, le personnel militaire est envoyé dans un centre de villégiature aux frais de l'État, pour une période allant de sept à vingt-et-un jours
- La période passée dans une zone d'opération de maintien de la paix est considérée comme du temps passé à participer aux hostilités
- Les militaires participant aux opérations de maintien de la paix bénéficient d'un congé supplémentaire de deux semaines, qui s'ajoutent aux congés annuels. En outre, la période de participation d'un soldat aux opérations de maintien de la paix est valorisée à hauteur d’un mois et demi pour un mois passé
- Pour les militaires ayant reçu une ou plusieurs ordonnances de participation à des opérations de maintien de la paix, le montant des indemnités de départ est valorisé de deux paies
- Il convient de noter qu'en plus de la compensation du Kazakhstan, les soldats de la paix perçoivent également une rétribution de la part des Nations Unies selon leurs normes, pendant les opérations et durant le séjour de villégiature
À titre d’exemple, voici comment les paiements de la Coalition Internationale ont été effectués lors de l'opération de maintien de la paix en Irak :
« Et comment avez-vous décidé de la question de l'argent ? Combien vous ont-ils donné lors de la mission en Irak et comment vos familles ont-elles fait en termes de financement durant votre absence » ?
« Avant de partir, chacun d’entre nous a perçu 1 800 $, nous les avons utilisés pour les dépenses imprévues. Dans le camp Delta, les Américains nous ont ajouté une indemnité journalière de 60 $, en plus de nous nourrir et de nous loger. En plus de cela, le Ministère de la Défense nous a versé un salaire à trois chiffres. Au bout du compte, nous nous sommes retrouvés chacun avec une somme de 15 000 dollars en moyenne pour cette mission en Irak. Nos officiers ont été payés encore davantage. Ainsi, les familles des habitants de Kazbat n’ont pas été laissées à l’abandon. Même si au début cela n'a pas été facile pour nos épouses, car elles devaient vivre principalement de leurs économies personnelles en notre absence, les choses se sont bien arrangées par la suite », explique Gabit.
- Par ailleurs, s’est ajoutée à cela, le 5 mai 2016, une loi portant sur « Règles d'indemnisation forfaitaire en cas de perte (décès) d'un fonctionnaire, une indemnité forfaitaire en cas de blessure et (ou) d'invalidité au cours de la période d'opération de maintien de la paix ».
Les opérations de maintien de la paix du Kazakhstan de nos jours
À l'heure actuelle, les opérations de maintien de la paix du Kazakhstan se répartissent en deux catégories – celles des officiers observateurs et celles des unités de maintien de la paix.
Comme indiqué sur le site Internet du Ministère de la Défense de la République du Kazakhstan, le parlement a adopté les propositions présidentielles dans deux documents :
- Le Décret du Parlement de la République du Kazakhstan du 20 décembre 2013 n ° 15 — V PRK « Sur la proposition du Président de la République du Kazakhstan N. Nazarbaïev concernant l'envoi d'officiers des Forces Armées de la République du Kazakhstan en qualité d'observateurs pour participer aux missions de l'ONU ».
- Décisions du Parlement de la République du Kazakhstan en date du 15 juin 2018 n ° 25-VI de la PRK : « Sur les propositions du Président de la République du Kazakhstan N. Nazarbaïev concernant l'envoi de personnel militaire des Forces Armées de la République du Kazakhstan participant aux missions des Nations Unies ».
Les observateurs du Kazakhstan sont désormais basés au Sahara occidental et en Côte d'Ivoire.
Une compagnie kazakhe de soldats de la paix, faisant partie du bataillon indo-kazakh, est actuellement en mission au Liban. Elle compte déjà 4 unités de 120 soldats au total.
En 2018, un mémorandum a été signé sur le déploiement conjoint des soldats de la paix kazakhs et indiens au Liban. Il a établi les conditions suivantes :
- Des rotations tous les 6 mois
- Les soldats ont leur camp à la Base 4–2 des Nations Unies
- La compagnie kazakhe comprend 120 personnes, dont 2 officiers au quartier général du bataillon. Le bataillon lui-même est composé de 850 personnes
- L'ONU assiste le contingent dans tous les domaines nécessaires, à l'exception des services de blanchisserie et de nettoyage, des dispositifs de surveillance générale et nocturne, des soins médicaux de base et de premier niveau et des soins dentaires
- La partie indienne est chargée de fournir au contingent kazakh de maintien de la paix les soins médicaux de base et de premier niveau, ainsi que les soins dentaires
- Le contingent de maintien de la paix du Kazakhstan se charge lui-même de ses besoins en termes de blanchisserie et de nettoyage, ainsi que des installations de surveillance générale et nocturne pour son personnel conformément aux exigences / instructions de l'ONU
- Le paiement est effectué par l'ONU via la Mission Permanente de la République de l'Inde auprès de l'ONU.
Les fonctions des Kazakhstanais sont les suivantes : ils patrouillent dans la zone, organisent des postes d'observation, fournissent une assistance aux populations civiles et participent également à toutes les activités menées par le quartier général de la mission.
Il convient de souligner que de telles missions conjointes sont hautement bénéfiques pour le Kazakhstan — le principal financement provient de l'ONU, les partenaires indiens ont une vaste expérience des opérations de maintien de la paix et le personnel militaire kazakh acquiert ainsi beaucoup d’expérience dans les opérations non militaires.
Loi «Sur les Anciens Combattants»
Les soldats de la paix ayant servi au Tadjikistan sont devenus les principaux initiateurs de l'adoption de la loi «Sur les Anciens Combattants» adoptée le 6 mai 2020.
Cette loi définit la base organisationnelle, économique et juridique de l’octroi de mesures d’aide sociale aux anciens combattants et aux autres personnes entrant dans le cadre de cette loi.
Les Anciens Combattants, conformément à la loi, sont définis de la manière suivante :
- Anciens Combattants de la Grande Guerre Patriotique
- Anciens combattants ayant servi sur des théâtres d’opération dans d’autres états
- Les Anciens Combattants ayant atteint les avantages des Anciens Combattants de la Seconde Guerre Mondiale
- Les vétérans du travail
- Les familles de militaires décédés
- Les liquidateurs de la catastrophe de Tchernobyl
- Les travailleurs et les employés envoyés en Afghanistan entre le 1er décembre 1979 et décembre 1989 et dans d'autres pays où les hostilités se sont déroulées
Par ailleurs, il convient de préciser qui est considéré comme un ancien combattant lorsque les hostilités ont eu lieu sur le territoire d’autres pays :
- Le personnel militaire de l'Armée Soviétique, de la Marine, du Comité de Sécurité de l'État, les commandants et gradés du Ministère de l'Intérieur de l'ex-URSS (y compris les spécialistes et conseillers militaires) qui, conformément aux décisions des organes gouvernementaux de l'ex-URSS, ont participé à des hostilités sur le territoire d'autres états
- Les responsables du service militaire, appelés pour des camps d'entraînement et envoyés en Afghanistan pendant la période des opérations militaires
- Des militaires de bataillons mobiles se rendant en Afghanistan pour livrer des marchandises dans ce pays durant les hostilités
- Des militaires qui ont pris l'avion depuis l’ex-URSS pour des missions de combat en Afghanistan
- Les travailleurs et les employés qui ont servi l'Armée Soviétique en Afghanistan, blessés, choqués ou mutilés, ou qui ont été récompensés par des ordres et des médailles de l'ex-URSS pour avoir participé aux hostilités
- Le personnel militaire de la République du Kazakhstan, exécutant des tâches conformément aux traités et accords interétatiques pour renforcer la protection des frontières de la Communauté des États Indépendants (CEI) dans le secteur tadjik-afghan
- Des militaires de la République du Kazakhstan qui ont participé en tant que soldats de la paix à l'opération internationale de maintien de la paix en Irak
- Le personnel militaire, ainsi que les commandants, qui ont travaillé pour le Département des Affaires Intérieures et de la Sécurité de l'État de l'ex-URSS et ont participé au règlement du conflit ethnique au Haut-Karabagh.
Un article clé de la loi est l'article 11 : «Mesures d’aide sociale aux anciens combattants sur le territoire d'autres États, et pour les anciens combattants ayant atteint les avantages offerts aux anciens combattants de la Grande Guerre Patriotique».
Ces avantages comprennent :
- Paiement de prestations spéciales de l'État conformément à la législation de la République du Kazakhstan
- Aide sociale en numéraire ou en nature, fournie par l'organe exécutif compétent au niveau local
- Fourniture de logements par les organes exécutifs locaux conformément à la Législation sur le Logement de la République du Kazakhstan
- Priorité unique sur les terrains destinés à la construction de logements individuels
- Service préférentiel dans les établissements de soins ambulatoires et d’hospitalisation d'urgence
- Obtention de soins médicaux qualifiés de la manière déterminée par la Législation de la République du Kazakhstan
- Le droit d'utiliser les mêmes hôpitaux que ceux utilisés durant la période de service
- Priorité pour les services sociaux spéciaux garantis
- Droit de préemption en cas d'égalité de points lors de la tenue d'un concours de bourses d'études, ainsi que pour l'inscription des étudiants de l'ordre éducatif public pour la formation du personnel de l'enseignement supérieur
- Lors de l'admission dans des établissements d'enseignement dispensant des programmes d'enseignement technique et professionnel, postsecondaire et supérieur, un quota d'admission d'un montant déterminé par le Gouvernement de la République du Kazakhstan est pris en compte
- Droit à une utilisation exceptionnelle de tous les services de communication
- Régime fiscal préférentiel conformément à la Législation en matière d’impôts de la République du Kazakhstan.
L'importance du maintien de la paix pour la politique étrangère du Kazakhstan
Il est nécessaire de séparer les aspects militaire et de politique étrangère en ce qui concerne le maintien de la paix pour le Kazakhstan.
Dans la Doctrine Militaire du Kazakhstan, les principales activités du maintien de la paix dorénavant sont les suivantes :
• Augmenter le potentiel et les capacités des unités de maintien de la paix de l'État, en les alignant sur les normes des organisations internationales et régionales pour en assurer la compatibilité technique et opérationnelle
• Renforcer la participation des unités de maintien de la paix aux actions conjointes et favoriser l'échange d'expérience en matière d’organisation, de conduite et de soutien global aux opérations de maintien de la paix menées par les organisations internationales
• Participation à des activités conjointes avec l'Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), l'Organisation de Coopération de Shangaï (OCS) et les États membres de l'OTAN pour un partage d’expérience en matière d’organisation, de conduite et de soutien global à des opérations antiterroristes et de maintien de la paix
• Participation aux travaux du Groupe de Travail Intergouvernemental au sein des Nations Unies pour l'élaboration d'actes juridiques et réglementaires internationaux sur la réglementation, la surveillance et le contrôle des activités des sociétés privées militaires et de sécurité
• Développement d'un centre régional de maintien de la paix sur le territoire de la République du Kazakhstan
• Formation d'officiers d'état-major en vue de leur déploiement en tant qu'observateurs militaires dans le cadre des missions des Nations Unies
• Envoi d'unités de maintien de la paix pour effectuer des tâches dans le cadre des missions des Nations Unies basées sur les résolutions de son Conseil de Sécurité.
Concernant l’armée, elle va non seulement poursuivre mais également développer les opérations de maintien de la paix. Pour ce qui est de l’aspect militaire, les avantages sont les suivants :
- Acquérir de l'expérience dans des opérations non militaires, applicables à tous les conflits locaux, aux activités antiterroristes et pour assurer l'état d'urgence. Par exemple, l'expérience du filtrage de l’affluence aux points de contrôle comme lors de l’infection du coronavirus s'est avérée très importante
- Des compétences logistiques — le mouvement du fret militaire et des contingents sur de longues distances et leur approvisionnement permanent
- Des interactions avec des militaires étrangers pour un partage d’expériences, en apprendre davantage sur leurs tactiques, équipements, armes, etc.
- Passer du temps dans un environnement hostile, ce qui renforce la stabilité psychologique et la discipline militaire
- En cas d'hostilités – une expérience réelle de combat, ce qui est unique et ne peut être acquis durant les exercices
- La possibilité de vérifier les équipements et armes existants dans des conditions proches du combat
- Un autre facteur subjectif est la motivation du personnel militaire, pour lequel la participation donne non seulement la possibilité de travailler, mais aussi d'obtenir certains avantages sociaux et une évolution de carrière. Selon moi, ce sont les officiers disposant d’une telle expérience qui devraient être placés à des postes supérieurs — c'est en quelque sorte un substitut à l'expérience de combat, qui ne doit pas être sous-estimé.
Pour le développement futur de l'armée, il est déjà nécessaire de participer aux opérations de maintien de la paix au niveau du bataillon ou de la brigade renforcée, avec des véhicules blindés et du matériel technique, avec un commandement de l'opération indépendant et dans une zone très fréquentée.
Et de toute évidence, il existe également de nombreux avantages d’ordre politique :
- Des obligations politiques spécifiques de la part du pays, lorsque les soldats de la paix se trouvent sur le territoire
- Des engagements politiques de l'organisation internationale qui supervise l'opération. Il convient de noter que de nombreux pays refusent d'envoyer leurs troupes, considérant les risques trop élevés, cela est donc important
- La participation d'un grand nombre de pays légitime toute opération de maintien ou d’instauration de la paix. Par ailleurs, cela réaffirme le soutien politique à l'initiateur principal de l'opération
- La participation à une opération de maintien de la paix permet de se familiariser avec le théâtre d’opération, les populations locales, et permet d'y trouver des personnes fiables
- Un travail intéressant pour les diplomates dans le soutien aux agents de la paix, qui leur offre une expérience unique.
En conclusion, le maintien de la paix apporte au Kazakhstan des avantages considérables, qui ne peuvent être écartés, aussi il est nécessaire d'en élargir la portée de ses opérations.
Marat Shibutov, politologue
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